IronKeyed
Votre analogie entre la sexualité et la nourriture me semble tout à fait juste et fondée. La masturbation me semble être un pis aller, un mode dégradé de la sexualité (vanille ou pas d'ailleurs).
Il est clair que la privation, qu'elle soit sexuelle, ou d'un tout autre ordre, apporte beaucoup plus de plaisir au retour de l'élément de privation. Pourvu que l'on sache déguster ce qui nous a manqué, ce qui compte au retour, c'est l'instant présent qui démultiplie le plaisir et qui est proportionnel à la durée de la privation.
La dédiabolisation de la masturbation entre dans le cadre d'une normalisation des comportements sexuels. "Il est normal d'avoir envie de se masturber, il est normal d'être attiré par tel ou tel alors que l'on est en couple", mais doit-on céder à tout cela. Rien n'est obligatoire. Que ceux qui y cèdent s'en contentent, je peux le comprendre mais ce n'est pas une raison pour forcément la pratiquer.
Le cas particulier des couples dont l'un des deux partenaires n'a plus ou peu de libido est particulier et n'entre pas à mon avis dans ce cadre. La masturbation peut être vue comme un exutoire, et un moyen de contrôle du partenaire. Si elle est pratiquée sous contrôle, elle peut même être très plaisante aux deux.
Alva